Il n’y a pas de véritable source historique qui décrit l’origine de la capoeira. Certaines formes analogues de ce sport ont toujours été pratiquées dans des pays africains, comme le « moringue » (ou moraingy) dans les îles de l’océan Indien (Madagascar, Mayotte, île de La Réunion), le ladja en Martinique et en Guadeloupe et bien d’autres dans d’autres pays du continent africain (au Congo et en Angola).

Au Brésil, du temps de l’esclavage, dès le XVIe siècle, les esclaves venus de différentes tribus africaines sont mélangés pour éviter le risque de révolte. De ce contact de plusieurs cultures, naît la première forme de capoeira, un art martial sous l’apparence d’une danse très codée et de divertissement, avec de la musique et de chant en portugais. La capoeira, interdite au Brésil jusqu’en 1940 (date de l’abrogation de la loi l’interdisant), a toujours été pratiquée en cachette. Actuellement, elle fait partie intégrante de la culture brésilienne, plus un art brésilien qu’africain. Ce sport a gagné en popularité dans le monde entier depuis les années 1970. On estime à 500 000 le nombre de capoeiristes brésiliens. La capoeira est ainsi inscrite dans le registre de patrimoine culturel immatériel du Brésil depuis 2008.

La capoeira, « Self-defense » ?

Faisant appel à l’agilité et la souplesse ainsi qu’aux réflexes de celui qui le pratique, la capoeira peut servir à se défendre. Mais avec sa forme la plus répandue, il ne s’agit pas vraiment d’un sport de contact. Elle met surtout en avant ses côtés ludiques et acrobatiques. Les capoeiristes se focalisent plutôt aux techniques de base qu’au fait d’avoir le dessus sur l’adversaire. Mais la capoeira est aussi dangereuse que les autres arts martiaux avec ses coups de poings et de pieds, des différentes projections.

Quelques raisons pour pratiquer la capoeira

La pratique de la capoeira améliore la réactivité et l’agilité vis-à-vis des attaques de l’adversaire. Elle fait appel à toutes les parties du corps, ce qui améliore la flexibilité. Mais il est judicieux de prendre la précaution de consulter un médecin avant de pratiquer ce sport. Il est préférable de renoncer à cet art en cas d’éventuels soucis cardiaques ou articulatoires.

Pratiquer la capoeira est également un moyen de brûler les calories, permettant de garder la forme. En effet, une heure de pratique de ce sport peut brûler jusqu’à 500 kilocalories, l’équivalent de l’énergie gagnée en mangeant une coupe de glace à la chantilly.

On peut se mettre à la capoeira dès l’âge de 6 ans, voire même plus tôt pour certaines écoles. Les enfants s’initient aux différents gestes et au maniement d’instruments. Cela leur permet déjà la coordination des mouvements et la souplesse, de développer leur force et leur équilibre. Le travail en groupe est une excellente façon de socialiser les enfants.

Pour un adolescent, la capoeira est un moyen de canaliser son énergie : l’apprendre à perdre, mais aussi à gagner, à se libérer de l’agressivité et à respecter les règles. Cette pratique développe la maîtrise de soi.

Plus on avance en âge, moins on est enclin à pratiquer le sport. La capoeira permet aux personnes atteignant la quarantaine d’entretenir leur corps. Certes, on n’aura plus l’agilité et la force de ses vingt ans, mais elle retarde les vieillissements musculaires et articulatoires.

La capoeira en France

Il n’y a pas encore de fédération nationale de la capoeira en France, mais on trouve d’excellents clubs dans des grandes villes françaises. La fédération française de Karaté et disciplines associées accueille depuis 2015 les clubs de capoeira qui souhaitent s’y affilier.

Il y a des rencontres et compétitions de capoeira qui se tiennent chaque année en France. Le dernier championnat a eu lieu en 2019 à Mulhouse.

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