L’assainissement joue un rôle crucial dans la préservation de la santé publique, la protection de l’environnement, et la promotion du développement économique. Il englobe la collecte, le transport, le traitement, et l’évacuation des eaux usées et pluviales, visant ainsi à prévenir les risques sanitaires, les inondations, les pollutions, et les nuisances.

La mise en place d’un réseau d’assainissement performant représente un projet complexe exigeant une planification minutieuse, une conception appropriée, une exécution de qualité, ainsi qu’une gestion efficace. Cet article vous guide à travers les étapes incontournables pour réussir votre projet d’assainissement, en suivant les recommandations techniques, réglementaires, et environnementales.

Étape 1 : réaliser une étude préalable

Pour mettre en place un réseau d’assainissement performant, la première étape consiste à effectuer une étude préalable. Cette étude vise à définir les besoins, les objectifs, les contraintes, et les solutions du projet. Elle inclut les éléments suivants :

• Un diagnostic de l’existant : en recensant et en analysant les caractéristiques du territoire, du réseau, et des ouvrages existants, ainsi que les dysfonctionnements, les besoins, et les attentes des usagers.

• Un zonage d’assainissement : en délimitant les zones relevant de l’assainissement collectif ou de l’assainissement non collectif en fonction des critères techniques, économiques, sociaux, et environnementaux.

• Un schéma directeur d’assainissement : en définissant les orientations stratégiques, les scénarios d’aménagement, les solutions techniques, les coûts, et les modalités de financement, de réalisation, et de gestion du projet.

Cette étude doit être réalisée par un bureau d’études spécialisé, en concertation avec les parties prenantes, telles que la collectivité, le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC), les usagers, les riverains et les associations.

Étape 2 : obtenir les autorisations administratives

La deuxième étape pour établir un réseau d’assainissement efficace est d’obtenir les autorisations administratives qui confirment que le projet respecte les normes en vigueur. Ces autorisations incluent :

• Le permis de construire, obligatoire pour les ouvrages d’assainissement de plus de 20 m² de surface de plancher, de plus de 12 m de hauteur, ou situés dans un secteur protégé.

• La déclaration préalable, nécessaire pour les ouvrages d’assainissement de moins de 20 m² de surface de plancher, de moins de 12 m de hauteur, ou situés dans un secteur non protégé.

• L’autorisation de déversement, requise pour les rejets d’eaux usées ou d’eaux pluviales dans le milieu naturel, définissant les conditions et les limites de qualité des effluents.

• L’autorisation de voirie, impérative pour les travaux sur le domaine public, spécifiant les modalités et les contraintes d’intervention.

• L’autorisation de défrichement, incontournable pour les travaux sur les terrains boisés, avec des mesures précises de compensation et de reboisement.

Les demandes d’autorisations administratives doivent être adressées aux services compétents tels que la mairie, la préfecture, le conseil départemental ou l’agence de l’eau.

Étape 3 : réaliser les travaux de terrassement

La troisième étape pour déployer un réseau d’assainissement performant est de réaliser les travaux de terrassement, qui permettent de préparer le terrain et de creuser les tranchées pour la pose des canalisations et des ouvrages. Les travaux de terrassement incluent :

• le piquetage, qui consiste à matérialiser sur le terrain le tracé du réseau et l’emplacement des ouvrages, à l’aide de piquets, de cordeaux et de peinture ;

• le décapage, qui consiste à enlever la couche superficielle du sol, composée de végétation, de terre végétale, de gravats, etc. ;

• l’excavation, qui consiste à creuser les tranchées selon les dimensions et les profondeurs définies par le projet, à l’aide de pelles mécaniques, de trancheuses, de brise-roches, etc. ;

• le remblaiement, qui consiste à combler les tranchées après la pose des canalisations et des ouvrages, à l’aide de matériaux adaptés, comme du sable, du gravier, de la terre, etc.

Les travaux de terrassement doivent être réalisés par une entreprise qualifiée, en respectant les règles de sécurité, de signalisation, de protection de l’environnement et de rétablissement des lieux.

Étape 4 : poser les canalisations et les ouvrages annexes

Après avoir réaliser les travaux de terrassement, il est temps de mettre en place les canalisations et les ouvrages, qui permettent d’assurer la collecte, le transport, le traitement et l’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales. Cette opération implique de :

• choisir les matériaux en fonction des caractéristiques des eaux, du sol, du trafic, de la pression, de la pente, etc.

• calculer les sections en fonction des débits, des vitesses, des pertes de charge et des coefficients de rugosité.

• respecter les pentes en fonction du sens d’écoulement, de la nature des eaux et de la capacité d’autonettoyage.

• raccorder les branchements en respectant les normes de qualité, de sécurité et d’étanchéité.

• installer les ouvrages annexes en respectant les règles de dimensionnement, de positionnement et de fonctionnement.

• mettre en place les stations de traitement en respectant les normes de performance, de sécurité et d’impact environnemental.

La pose des canalisations et des ouvrages doit être réalisée par un professionnel, tel que l’entreprise PSB, implantée à Metz. Elle assure une mise en œuvre conforme aux normes, garantissant l’efficacité et la durabilité de votre réseau d’assainissement.

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